Les Bronzés 3, amis pour la vie

Bien que j'aime beaucoup les deux premiers opus, j'ai toujours trouvé un peu démesuré le culte dont ils bénéficiaient dans le coeur du public français. Du coup, à l'annonce du tournage des "Bronzés 3", on pouvait craindre le gros hold-up commercial et opportuniste, surtout que le budget est de 35 millions d'euros (qu'on ne voit pas vraiment sur l'écran, d'ailleurs).

En tout cas, Patrice Leconte et ses six comparses du Splendid ont joué le jeu avec un plaisir communicatif, visiblement ravis de retrouver des personnages qui ont contribué à leur notorieté. Mais la cinquantaine passée, leur regard sur ceux-ci a tout de même bien changé, laissant place à une aigreur corrosive qui va très loin dans le mauvais esprit et la méchanceté gratuite. Alors qu'ils n'étaient que des gros beaufs attachants dans leur connerie, les Bronzés deviennent ici des crapules infréquentables. Après une savoureuse première partie qui démarre sur les chapeaux de roue, donnant toutes les réponses à la grande question "que sont-ils devenus?", l'accumulation de petites bassesses finit par devenir laborieuse, et le scénario s'essouffle, se noyant dans des rebondissements sans fin du genre "qui a couché avec qui?". Alors certes, les films des Bronzés n'ont jamais brillé pour leur finesse, mais ce troisième opus n'a pas le même charme que ses prédécesseurs...  On retiendra surtout les différentes moumoutes de Jean-Claude Dus alias Jessie.

2/6